Efoua Mbozo'o, Samuel Houly, Domrawa
Assemblée nationale : autopsie de la mère des institutions camerounaises : histoire, bilan et perspectives
Résumé du livre
Assemblée nationale : Autopsie de la mère des institutions camerounaises
1945-2016 : 71 ans déjà que le Parlement camerounais, à travers l'Assemblée nationale, existe. 71 ans, dans la vie d'un être humain, c'est l'âge de la maturité et de la sagesse... Mais il n'en va pas de même dans la longue, lente et difficile oeuvre d'édification ou de construction d'une nation ou d'un État démocratique moderne. Rome ne s'est pas bâtie en un seul jour, a-t-on coutume de dire pour le justifier. L'adage pourrait s'appliquer au Parlement camerounais. En effet, si ce dernier jouit d'une antériorité dans l'histoire et a bénéficié, dans le passé, d'une primauté dans le fonctionnement de ces institutions, son rôle s'est aujourd'hui modifié et réduit à la portion congrue corrélativement à l'évolution constitutionnelle du Cameroun au profit du pouvoir exécutif, au point où des observateurs de la scène politique de ce pays y voient une Chambre d'enregistrement ou une Caisse de résonnance.
Le livre montre que ce jugement est excessif. Il démontre que le Parlement camerounais continue d'assumer nombre d'attributions importantes. En effet, il crée les règles de droit et conserve le dernier mot sur l'adoption ou le rejet des projets ou propositions de loi. Il demeure aussi le contrôleur quasi exclusif de l'action gouvernementale qu'il peut sanctionner. La mise en place récente d'un Sénat - s'appuyant sur le principe selon lequel la nation entière doit être représentée au Parlement non seulement dans son unité globale, mais aussi dans ses particularités - devrait par conséquent renforcer la place et le rôle du Parlement sur l'échiquier politique du Cameroun.