Courage (Le), n° 5. Orphée, retourne-toi

Le courage

Numéro 5 / Orphée, retourne-toi

Plus qu'une revue, Le Courage est un essai à plusieurs auteurs, puisque tous interviennent sur le même thème. 2019 : millésime « esthétique ». Nous vivons des temps d'injonction morale perpétuelle faite à l'art. L'art devrait en particulier représenter le « réel ». Quel « réel » ? Qui décide de ce qu'il est ? L'art devrait ne pas se retourner vers son passé, sa forme, son idéal, notions « élitistes » et donc odieuses. L'art devrait renier Orphée.

Contre ces injonctions terroristes, les auteurs, français, grecs ou marocains, écrivains, musiciens ou chorégraphes, se retournent avec Orphée. C'est ainsi que le grand poète arabe Mohamed Bennis chante « Orphée à Tanger », que Charles Dantzig, revenant à la fiction, offre deux étonnantes nouvelles sur un homme qui choisit de mourir sur l'autoroute et sur un amoureux qui se soigne par le rire à Venise, qu'Adrien Goetz étudie les métamorphoses du dieu des poètes, que Loïc Prigent fait un flash-back orphéïque anglais, que Sandrine Treiner se rappelle qu'Orphée aujourd'hui peut être un cinéaste ukrainien emprisonné. Et les artistes Enzo Mianes, les chorégraphes Pierre Rigal et Mithkal Alzghair, les musiciens de Catastrophe...