Goldzink, Jean  

La solitude de Montesquieu : le chef-d'oeuvre introuvable du libéralisme

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Résumé du livre

Depuis le XIXe siècle, on lit Montesquieu comme le théoricien du libéralisme politique, l'héritier de Locke et des penseurs du droit naturel, le chantre de la modernité post-révolutionnaire. Jean Goldzink montre ici avec brio combien cette lecture est discutable : l'essentiel de la gloire de notre plus fameux théoricien politique serait dû à un « blanchiment d'idées » involontaire, opéré dans les camps idéologiques les plus opposés.

En proposant une relecture de De l'esprit des lois et des oeuvres des lecteurs français les plus marquants de cet ouvrage fondateur - de Voltaire à Rousseau, en passant par de Maistre, Constant, Comte et d'autres -, Jean Goldzink rappelle que Montesquieu refuse avec la dernière énergie de penser avec Locke, et que tout son projet consiste au contraire à fonder une science politique sans droits naturels attachés à la personne humaine, autrement dit sans la visée universelle qu'implique le jusnaturalisme moderne. Sa méthode et ses objectifs lui interdisent de concevoir une déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou une quelconque républicanisation de la liberté par l'élection d'un parlement.

De cette remise en cause d'un dogme quasi unanime depuis deux siècles, il ressort aussi qu'il faut questionner la pertinence de l'emploi inconsidéré du terme « libéralisme » en histoire des idées, compte tenu de sa propension vorace à tout avaler, au mépris des moments, des projets et des rudes saveurs d'origine.

Éditeur Fayard
Format Livre Broché
Collection Ouvertures
Catégorie Littérature française
Langue Français
Parution 02 - 2011
Nombre de pages 409
EAN 9782213655680
Dimensions 160 x 240 x 20 mm