La tondue : un amour de jeunesse franco-allemand

Aurore, une vieille dame, s'incruste dans la vie de Quentin, un journaliste quadragénaire, qui vit à Charloupe, une ville qui pourrait s'appeler Chartres (Eure-et-Loir)... Elle veut qu'il romance une période de sa vie à la fin de la deuxième Guerre Mondiale. Lui n'a aucune envie de se transformer en biographe, elle finit par lui avouer qu'à l'âge de 16 ans, elle a été tondue parce qu'elle aimait le fils d'un général allemand. C'est une tragique histoire d'amour, de musique et aussi de sexe qu'elle lui raconte avec retenue mais sans pudeur. Aurore voulait rejoindre la Résistance, Gunther souhaitait vivre avec sa grand-mère en Allemagne et en voulait à son père de l'avoir fait venir en France, en pleine guerre. Dans l'hôtel occupé des parents d'Aurore, ils se rencontrent, apprennent à se connaître, se découvrent et tombent amoureux.

Quentin accepte finalement de transformer cette histoire en roman, sa grand-mère a aussi été tondue en 1944. De l'amour naissant des deux jeunes gens à la fin implacable de cet amour interdit en passant par l'incroyable stratagème qu'ils usent pour s'ébattre dans la campagne, le récit est très fort. La musique fait partie intégrante du récit avec un concert impossible. Amadeus le labrador noir de la guerre et Titus un autre labrador noir contemporain traversent l'histoire. Le roman se termine de nos jours avec une fin inattendue et émouvante.