Le livre de l'amitié : d'Homère à Georges Brassens, parce que c'était lui...

Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : «Parce que c'était lui ; parce que c'était moi.»

Montaigne, Les Essais.

D'Homère à Georges Brassens, de Madame de Staël à Saint-Exupéry, cette belle anthologie part sur les traces d'une certaine idée de l'amitié, née dans la Grèce antique, et modelée au fil des temps jusqu'à nous... On y voit comment ces grands auteurs ont placé leur confiance, comment ils ont quitté ou conservé leurs amis... On y découvre que, si l'amitié n'a pas d'âge, la déception est elle aussi de tout temps : «O mes amis, il n'y a plus d'amis !» s'exclame déjà Aristote...

En suivant le fil d'Ariane original de la Sophia, la philosophie, c'est aussi trois millénaires de l'histoire de l'amitié que retracent les soixante-huit auteurs cités ici et où chacun nous parle de ce qui fait la trame de notre existence ; répertoire de ce que des hommes et des femmes ont pensé, dit et senti sur l'amitié - et où, notons-le, la parole féminine a pris depuis la Renaissance un rôle croissant.

Ce Livre de l'amitié nous parle ainsi de ce qui est encore notre science du cur : nos affections les plus privées, nos relations les plus fortes, notre communication avec les autres... Et si ces écrits se recoupent parfois, chacun rend un son différent, chacun apporte sa pierre, un point de vue, un style, une anecdote, une sensibilité, une expérience. Autant de textes remarquables qui tous nous aident à mieux comprendre ce sentiment mystérieux et universel qu'est l'amitié.