Les peaux noires : scènes de la vie des esclaves

Les peaux noires : scènes de la vie des esclaves

Il n'est aux Antilles françaises nul récit d'esclave. Seuls restent les témoignages des maîtres. Louis-Xavier Eyma (1816-1876) est l'un de ceux-ci, qui présente sous la forme de sept nouvelles l'univers plantationnaire. Son oeuvre, Les Peaux noires (1857), s'inscrit dans le contexte de l'anthropologie contemporaine centrée sur les races humaines, mais avec des positions relativement nuancées, sa propre fréquentation des Noirs et gens de couleur remédiant sans doute à ce que le discours métropolitain avait souvent de purement fantasmatique. Néanmoins ce livre constitue, neuf ans après l'abolition, une sorte d'ultime plaidoyer sinon en faveur de l'esclavage, au moins de ceux qui le pratiquèrent.

« Toute arme est bonne au faible contre le fort qui opprime. Et c'est parce que l'esclavage justifie tous les crimes qu'il faut l'abolir. »
Victor Schoelcher

« C'est connu : le chasseur et le gibier n'auront jamais la même vision d'une partie de chasse. »
Alain Mabanckou