On l'appellerait Mourance

Un couple. Un bonheur. Et puis la maladie. Vérité au malade, trop lourde, insupportable. Vient le vide. La vie arrêtée, éclaboussée d'euthanasie.

"Leurs mains se serrent, se nouent, se crispent. Leurs ventres se touchent. Leurs chaleurs se mélangent, se confondent. Ils ne l'ignorent pas, il s'en va pour plusieurs mois, pour de longs mois, il s'en va pour... Le sait-on?

Leur étreinte est violente car elle a peur du futur et de sa mortalité. Peut-on retenir encore un peu de temps? Un peu d'amour? Ils se cramponnent l'un à l'autre. Deux êtres à la dérive, emportés par un courant sans pitié.

Le film est muet. Une étrange montée de désir et de désespoir. Un orgasme de sanglots qui finalement les plaque tous deux sur le dos, chacun de leur côté, vaincus par les larmes et la souffrance."

Couverture: "Les Mains". Encres, de G. Fagard.