Passages couverts parisiens

Les passages couverts parisiens connurent leur apogée sous la Restauration. Ils présentaient l'immense avantage, dans une ville qui, pour l'essentiel, ne connaissait alors ni égouts, ni trottoirs, de permettre un cheminement à l'abri des intempéries et des voitures. Ils offraient un raccourci commode et permettaient de flâner au cur même des îlots. Les passages devinrent donc vite des lieux d'attraction, où les commerces rivalisaient de luxe.

La splendeur un peu fânée de la galerie Véro-Dodat, la vaste coupole de la galerie Colbert, l'élégance raffinée de Vivienne, le musée Grévin de Jouffroy, l'animation du passage des Panoramas, les bouquinistes de Verdeau, le ciel tout neuf du passage des Princes, l'étonnante voûte en berceau de Bourg-l'Abbé, l'incomparable clarté du passage du Grand-Cerf, la verrière en toile d'araignée du passage du Caire, les restaurants indiens de Brady, l'opulence de la galerie de la Madeleine, le style Art Déco du Lido... ce guide propose un voyage dans la vingtaine de passages couverts encore accessibles, une plongée dans un passé pas si lointain où l'on "tenait salon" dans ces galeries qui font figure, aujourd'hui, de parenthèses désuètes au centre de la ville.