Telle quelle

Telle quelle

Je découvre ce qui est sous mes yeux depuis le début : mon corps n'est pas seulement sexué, ce que j'en vois n'a pas à être sans cesse confronté à la question de la beauté et ce que j'en vois est invisible pour les autres, presque autant que cela l'avait été pour moi jusqu'alors.

Dessiner me permet enfin d'ancrer dans mon corps ce que je sais juste. Qu'il n'y a de regard qui compte que le mien. Que je sais voir du beau sans sacraliser et sans oublier la puissance de mon corps à faire. Que mon imaginaire n'est pas une masse figée, définitive, qui me serait inaccessible mais bien une partie de mon corps que je peux modifier comme on s'habille, comme on se coiffe, comme on se tatoue.